TRANSPORTS Pour désengorger la gare de Lyon et la gare du Nord, Louis Gallois pousse le projet de la construction d’une gare TGV place de la République.
INCROYABLE mais vrai... La SNCF veut construire une nouvelle gare TGV au coeur de Paris. Elle l’a même localisée : elle se situera place de la République. Ce projet pharaonique de gare souterraine est inscrit noir sur blanc sur un document que vient de remettre la direction de la SNCF à la région à l’occasion de la révision du schéma directeur d’Ile-de-France (Sdrif). Sous ce nom barbare se cache tout simplement l’ensemble des projets d’infrastructures de transport à mettre en oeuvre en région parisienne d’ici à 2015.
Pourquoi construire une nouvelle gare à Paris, alors que la capitale en compte déjà six auxquelles il convient d’ajouter trois gares grandes lignes en périphérie : celle de Roissy-CDG, Marne-la-Vallée, Massy ? La SNCF fait le constat suivant : les gares du Nord et de Lyon, tout comme la gare Montparnasse, sont proches de la saturation. Il faut donc anticiper. Car, avec la construction de nouvelles lignes à grande vitesse, comme le TVG Rhin-Rhône ou encore la ligne du Haut-Bugey en provenance de Genève, les trafics vont encore s’intensifier. « Le trafic devant arriver ou partir de Paris deviendrait incompatible avec des gares en cul-de-sac que nous connaissons dans la capitale », peut-on lire sur un document interne que Le Figaro s’est procuré.
Dès 2011, la gare de Lyon sera saturée. « On ne peut pas rajouter des voies à l’infini ! », explique Michel Leboeuf, directeur du développement de Voyage France Europe, le département grandes lignes de la SNCF. D’où l’idée, pour éviter l’effet terminus qui amplifie encore l’effet de saturation, de créer une liaison souterraine reliant dans Paris la gare du Nord à la gare de Lyon. La gare de République serait en fait une gare intermédiaire. « Transversantes »
Autre raison : en traversant Paris et en s’arrêtant gare du Nord, puis à République et gare de Lyon, le voyageur aura désormais le choix entre trois gares. « La force du train sur l’avion, c’est d’aller au coeur des villes et de se rapprocher des destinations finales, insiste Michel Leboeuf. Il faut réduire le temps d’accès aux lignes TGV à partir du domicile des 11 millions de Franciliens. » A République, le TGV serait alors connecté à quatre des cinq lignes de RER et à sept des quatorze lignes de métro.
De telles « transversantes », comme on dit à la SNCF, existent déjà dans d’autres capitales européennes, à Bruxelles et à Berlin, tandis que des projets comme celui de Paris sont en cours à Londres, Madrid et Barcelone. Ce que reconnaissent les élus régionaux, principaux bailleurs de fonds de tels projets. Mais tout cela a un coût. Et la note est lourde. L’ouverture de la ligne 14, inaugurée en 1998, réunissait le trio magique 7-7-7 : pour 7 kilomètres de voies et 7 stations, elle a coûté 7 milliards de francs, soit 1,1 milliard d’euros. Aujourd’hui, le projet pourrait être bien plus onéreux, d’autant qu’il s’agit de lignes TGV.
De 120 à 200 millions d’euros le kilomètre de tunnel
Avec les difficultés techniques de creuser sous les lignes de métro existantes, la SNCF estime le coût de construction du tunnel à 1 milliard d’euros. Le prix d’un kilomètre de tunnel dans Paris atteint de 120 à 200 millions d’euros. Or la liaison entre les deux gares parisiennes compte un peu plus de 5 kilomètres.
Quant à la gare proprement dite, à République, son coût de construction pourrait approcher 500 millions d’euros, estime-t-on à la SNCF. « Mais on ne sait jamais ce qu’on peut trouver quand on opère en sous-sol », reconnaît prudemment Michel Lebeuf. Roger Karoutchi, président du groupe UMP à la Région Ile-de-France, estime que, compte tenu du coût, « il y a bien d’autres priorités ». « la priorité des priorités, c’est que les trains des Franciliens arrivent à l’heure. On ne peut pas se permettre de rêver quand le quotidien n’est pas assuré ».
Le Figaro - 3 décembre 2005 Aude SERES
Appellez Giolumì!!!Paperinik wrote:ieri sera su France 2 (che per il momento non hanno ancora tolto dal digitale) parlavano dei disservizi sulle linee Transilien, ritardi soppressioni e un comitato per avere trasporti puntuali e funzionanti.
E' curioso vedere che esistono problemi di questo genere su una rete che io avevo sempre conosciuto per la sua efficienza ed estensione.
Return to Trasporti urbani all'estero
Users browsing this forum: Google [Bot] and 4 guests